Le henné qui a si souvent recouvert mes cheveux se déploie désormais sur le papier, le carton ou la toile.
Le pigment, une fois au contact de l'eau, devient une pâte plus ou moins épaisse qui coule, parfois stagne, sèche puis craquelle, sans repentir possible.
Mon travail, entre le dessin et la peinture, s'axe sur la représentation de motifs végétaux et floraux, découlant de mon observation du vivant et de ma volonté de me réapproprier une iconographie généralement associée au féminin.
Symbole de vanité couramment associé au sexe féminin, la fleur se mue parfois en motif vulvaire, évoquant le tabou lié à sa représentation, dans des compositions empruntant à la fois à l'art islamique, traditionnellement iconoclaste, ainsi qu'à la tapisserie ou à la dentelle.